Anomalies muqueuses et fibromuqueuses
Les hyperplasies vraies
Elles siègent dans les zones de réflexion muqueuse ou sur les versants des crêtes. Leur étiologie est souvent d’origine traumatique, provoquée par le port d’une prothèse mal équilibrée ou inadaptée (entraînant des surcharges occlusales et une sollicitation anarchique de la fibromuqueuse) (fig. 4 et 5).Les crêtes flottantes
Elles sont souvent dues à la persistance d’un bloc incisivo-canin mandibulaire, opposé à une prothèse complète amovible maxillaire, entraînant dans le secteur antérieur une surcharge occlusale. La muqueuse est désinsérée du périoste sous jacent et elle permet la mobilisation de la prothèse lors des mouvements de mastication (fig. 6).Les trigones rétro molaires et les tubérosités flottants
Elles trouvent leur origine dans un recouvrement prothétique insuffisant.
Les diapneusies
Ce sont des hernies muqueuses qui se sont développées près de prothèses mal ajustées (fig. 7).Les brides et les freins importants
Les brides sont généralement présentes dans le vestibule. Plus ou moins dépressibles, elles gardent une tonicité qui repousse les prothèses ; elles sont fréquemment le siège de blessures. Elles peuvent être d’origine cicatricielle consécutive à une intervention chirurgicale et rendent alors très difficile la réalisation prothétique (fig. 8 et 9).Les altérations muqueuses liées aux systèmes de rétention ou de décharge
La muqueuse s’est invaginée dans les décharges présentes dans l’intrados prothétique maxillaire (fig. 10 et 11).Quelles sont les conduites à tenir face à ces anomalies ?
• Modification des prothèses d’usage
Il s’agit de supprimer ou de corriger, dans un premier temps, les distorsions occlusales, en particulier les contacts occlusaux antérieurs, mais aussi une dimension verticale erronée ou une mauvaise orientation du plan d’occlusion [3] (fig. 12). On peut aussi rectifier la situation des bords prothétiques en regard des blessures, augmenter la surface des bases prothétiques qui sera étendue à la totalité de la surface d’appui exploitable (fig. 13 à 16).


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