La chirurgie pré prothétique
Elle devient nécessaire :
- quand les corrections prothétiques et l’utilisation des résines retard n’ont pas amené d’amélioration au niveau des lésions ;
- quand l’obstacle muqueux s’oppose à l’insertion de la prothèse ;
- quand l’obstacle muqueux compromet la rétention, la sustentation ou la stabilité de la prothèse, comme pour les fibromuqueuse flottantes entraînant une mobilité. II convient toutefois d’être réservé dans l’indication de la chirurgie, une crête flottante assurant parfois une certaine adhésion de la prothèse. Lorsque la chirurgie pré prothétique s’impose, elle ne doit pas être trop mutilante et il faut éviter les résections intempestives qui réduisent dramatiquement la profondeur des vestibules ;
- quand les brides et les freins interfèrent sur la stabilité de la base pro thétique. Le praticien devra effectuer une résection des brides et des freins en cause et, dans quelques cas, l’intervention sera complétée par un approfondissement vestibulaire ;
- quand l’obstacle muqueux n’est pas compatible avec l’orientation du plan d’occlusion : grosses tubérosités fibreuses compromettant le montage des secteurs cuspidés.
Anomalies osseuses
Elles consistent en :
- la persistance de fragments dentaires, de dents incluses, de dents résiduelles ;
- la présence de contre-dépouilles ;
- les irrégularités de la crête : elles sont sources de douleurs chroniques et d’inconfort dans le port des prothèses. Ces irrégularités sont la conséquence de la persistance de l’os interdentaire après l’avulsion des dents. La muqueuse recouvrant ces spicules osseux est fine, sensible, prise en étau entre l’os et la base prothétique ;
- la présence de Tori : il s’agit d’excroissances osseuses, localisées au maxillaire au niveau de la suture de la voûte palatine, sur le versant lingual de la crête alvéolaire à la mandibule. La muqueuse qui les recouvre est généralement fine et sensible à la pression.
Quelles sont les conduites à tenir face à ces anomalies ?
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Les dents et racines incluses
La grande majorité des dents incluses doivent être extraites, surtout chez le sujet jeune. Pour les sujets âgés, si la zone ne présente pas d’image radiologique pathologique et si la perte osseuse consécutive à l’avulsion est importante, l’abstention peut être de mise, à condition d’assurer une surveillance radiologique régulière. Les fragments dentaires et les dents résiduelles sont extraits et une chirurgie de régularisation modérée des crêtes est effectuée si nécessaire. -
•Les contre-dépouilles
La règle voudrait que l’on intervienne seulement lorsque les contre- dépouilles sont bilatérales, une tubérosité de contre dépouille unilatérale étant considérée comme un moyen de rétention supplémentaire d’une prothèse insérée obliquement. -
•Les irrégularités des crêtes
La zone correspondant au niveau de l’intrados de la base prothétique est soulagée et éventuellement une résine retard mise en place jusqu’au remaniement osseux. En cas d’échec de ce premier traitement, l’indication de chirurgie est posée par une régularisation de crête (fig. 17, 18 et 19).
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