VI – LE MONTAGE
A – RECHERCHE DE L’EQUILIBRE DE MONTAGE DE LA PROTHESE BIMAXILLAIRE
Un bourrelet de stents est élevé à l’intérieur de l’espace des clefs, afin de déterminer un plan de montage prothétique dans l’espace de l’empreinte piézographique.


Il faut aussi repérer ces lignes de crêtes supérieures et inférieures sur les modèles au niveau des secteurs postérieurs de la 4 à la 7, comme indiqué sur la photo ci-dessus. Pour des raisons techniques et de visualisation, nous avons collé des morceaux d’allumettes sur le plâtre, afin de tendre des petits fils parallèles aux lignes de crêtes supérieures et inférieures.
Ces deux repères supérieurs et inférieurs, qui vont se croiser lors de la fermeture de la mandibule, en se rencontrant vont se couper en un point qui sera le point d’appui maximum et qui déterminera donc dans beaucoup de cas l’emplacement de la cuspide mésio-linguale de la 6 supérieure. Ce point ainsi repéré nous donnera donc le départ de construction de la prothèse supérieure. (photos: 12,13 et 14)




Le montage ainsi entrepris, il faut poursuivre en alignant les cuspides linguales des postérieures-supérieures sur la matérialisation de la crête infé- rieure, repérée sur la base de stents par une ligne qui situe les fosses des prémolaires et molaires inférieures. La base de stents sert de plan de montage pour la prothèse supérieure. Il est important que la table occlusale des postérieures soit positionnée dans l’aire de Pound, limitant ainsi la déstabilisation du bas. Le point incisif est conservé d’après le règlage de la base supérieure en bouche, le montage maxillaire est donc achevé au laboratoire. (photo: 15)
B – LE MONTAGE INFERIEUR POSTERIEUR
Celui-ci est effectué en contact occlusal avec le montage supérieur. Les clefs en plâtre sont présentées sur le modèle, afin de régler une à une les dents dans le sens vestibulo-lingual de la future prothèse inférieure. (photos: 16, 17 et 18)




A ce moment-là, il est assez difficile de juger s’il peut être possible d’exécuter le travail entièrement avec des dents en porcelaine car, les dents trop meulées, et donc affaiblies, risquent de se fracturer.
Sur ce cas présenté, nous sommes obligés de sculpter une prémolaire et une molaire en cire aux dimensions requises; elles seront coulées en métal, ceci pour des raisons de dureté car, les dents en résine s’abraseraient trop rapidement. (photo: 19)
Il est quelquefois préférable d’utiliser cette méthode (dents métalliques) dans les cas où l’espace est trop étroit pour y placer une dent prothétique du commerce. Les prothèses ainsi élaborées peuvent être placées chez des personnes carbo- calciques, sans trop de risques. (photos: 16, 17, 18 et 19)
C – LE MONTAGE ANTERIEUR-INFERIEUR
De même que pour le montage postérieur, il faut se munir de clefs en plâtre afin de visualiser l’emplacement vestibulo-lingual du groupe incisivo-canin. (photos: 16,17 et 18). Lors de la mise en place des dents, il est fort possible que la place utilisable soit très étroite et que nous soyons obligés de réduire le volume vestibulo- lingual des incisives et canines; dans ce cas, nous serons donc obligés d’utiliser des dents résine que nous pourrons aisément retoucher.
Une fois ce montage terminé, nous obtenons donc ce que vous pouvez voir sur la photo 19 avec toutes les dents inclues dans l’espace donné par les clefs de la piézographie. Il est aussi possible de réaliser un montage anim~des antérieures, si l’espace de la piézographie vous le permet.
D – FINITION DE CIRE
Les cires sont achevées en comblant le coffrage de l’empreinte et en respec- tant les limites des clefs (vestibulaires et linguales) ; ce remplissage permet de respecter le volume enregistré des prothèses lors de l’empreinte piézographique.
Ceci est donc extrêmement important et cette étape doit être respectée rigoureusement.


Le montage ainsi exécuté, cire terminée, peut être présenté au praticien afin d’être essayé en bouche au cabinet dentaire.
(photos: 20 et 21)
Le chirurgien-dentiste contrôle la qualité de la piézographie en faisant prononcer au patient certains phonèmes pour tester la qualité de son empreinte piézographique. Il peut ainsi voir si la prothèse en cire n’est pas déstabilisée lors de l’élocution, puis il vérifie également l’occlusion des prothèse »s.
Au cas où il y aurait une petite différence d’occlusion, celle-ci est reprise et le travail confié à nouveau au laboratoire. A ce stade, lorsque nous recevons les prothèses, il faut donc que les modèles soient repositionnés sur articulateur avec le nouvel enregistrement. Le montage du haut est corrigé, et soumis au nouvel essayage par le praticien jusqu’à ce qu’il obtienne un bon résultat.
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