Édentements de classe II de Kennedy-Applegate
La gestion de ces édentements postérieurs unilatéraux est très proche de celle des classes I.
L’aire de sustentation est délimitée par :
- une ligne mésiale passant en avant de la plus antérieure des dents prothétiques ;
- une ligne distale passant par l’appui dentaire le plus postérieur du côté denté.
La ligne de sustentation sagittale doit donc être la plus longue possible pour agrandir au maximum l’aire de sustentation. Autrement dit, on privilégie un appui dentaire distal le plus postérieur possible du côté denté. L’axe de rotation principal passe par l’appui dentaire bordant l’édentement et l’appui dentaire controlatéral le plus postérieur (fig. 12).
La prothèse a alors tendance à amorcer un mouvement de rotation autour de cet axe diagonal. En outre, plus l’édentement est de grande étendue, plus l’obliquité de l’axe de rotation est importante et plus la nature des forces engendrées par le mouvement de rotation est nocive pour les tissus d’appui, notamment pour la dent bordant l’édentement (fig. 13)
Dans le cas de la mastication d’aliments collants, on détermine le bras de levier maximal (LV) par la distance entre l’axe de rotation principal et la dent prothétique la plus éloignée de cet axe. Pour obtenir le bras de stabilisation optimal (LS), on cherche le point d’appui le plus éloigné possible mésialement et perpendiculairement à l’axe de rotation (fig. 14).
Comme pour les classes I, on peut :
- diminuer LV en réduisant le nombre de dents prothétiques chaque fois que l’occlusion le permet
- diminuer LV en déplaçant en distal le point de rétention sur la dent bordant l’édentement (fig. 15).
Lorsqu’une indication de prothèse fixée est posée sur les dents bordant l’édentement, les attaches de précision offrent des avantages esthétiques considérables, notamment dans la gestion de ces classes II. Sur le plan de la rétention indirecte, les dispositifs intra-coronaires, en imposant un axe d’insertion très précis, laissent généralement très peu de possibilités de bascule au châssis. De même, certains dispositifs extra coronaires présentent des mécanismes permettant d’éviter la bascule. Cependant, les attaches de précision ne peuvent en aucun cas assurer à elles seules une rétention indirecte efficace. Leur emploi ne peut autoriser le praticien à s’affranchir des éléments du châssis spécialement dévolus à assurer la rétention indirecte (appuis occlusaux secondaires ou appuis corono-cingulaires) (fig. 16a et b).
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