Expressions cliniques des PPAT
Prothèses existantes modifiées
Lorsque de faibles modifications morphologiques intéressent les arcades (extraction d’une ou deux dents, plastie de crête,…), la prothèse existante, le plus souvent métallique, est réadaptée extemporanément soit directement en bouche (fig. 9a et b), soit de manière indirecte. Dans ce cas, la chronologie clinique peut s’effectuer selon différentes modalités : • première solution :- empreinte prothèse en place ;
- modèle coulé en plâtre à prise rapide (Snow White de Kerr) ;
- intervention chirurgicale ;
- simulation sur le modèle des modifications tissulaires apportées ;
- création d’artifices de rétention, réaménagement de la prothèse par apport de résine, de dent(s), de crochets), etc. ;
- réglage de l’occlusion par apport ou par soustraction ;
- stabilisation des selles en bouche avec, le plus souvent, une résine à prise retardée (fig. 10) ;
deuxième solution :
- intervention chirurgicale ;
- empreinte prothèse en place (possibilité de recours à une poudre adhésive pour la rétention) ;
- modèle coulé en plâtre à prise rapide ;
- suite des étapes de la première solution à partir de 5.
Prothèses à infrastructure en résine conventionnelles
Si l’action d’une PPAT ne présente pas de caractère d’urgence : édentation de longue date, pas d’implication esthétique ou présence d’une prothèse modifiée « au mieux, en attendant », une PPAT est réalisée de façon conventionnelle :- prise d’empreinte ;
- enregistrement des rapports maxillo-mandibulaires ;
- montage sur articulateur ;
- choix des dents ;
- essai clinique du montage sur cire ;
- polymérisation ;
- insertion de la prothèse et réglages.
Prothèses transitoires immédiates
Lorsque des extractions sont prévues sur le secteur antérieur avec l’incidence esthétique que cela comporte, la pose d’une prothèse transitoire à l’issue de l’intervention est pratiquement une nécessité. Cette technique, décrite en prothèse complète, est applicable aux prothèses d’usage (ou « définitives ») à base résine. Pour la prothèse partielle, souvent composite, associant prothèses fixées et prothèses amovibles métalliques, il est préférable d’exploiter les rôles thérapeutiques d’une prothèse transitoire et de profiter de son caractère évolutif.Le principe de réalisation de ce type de prothèse comprend les étapes suivantes :
- collecte de documents pré-extractionnels : photographies, radiographies, moulages, etc. (fig. 12a) ;
- empreintes, le plus souvent en un seul temps avec porte-empreinte indviduel, coulées en deux exemplaires ;
- choix des dents prothétiques ;
- enregistrement des rapports maxillo- mandibulaires et montage sur articulateur des deux modèles de l’arcade concernée et de leur antagoniste ;
- sculpture du modèle de travail simulant la morphologie après chirurgie (fig. 12b) ;
- réalisation de la maquette de cire et du montage des dents prothétiques. Le second modèle sert à ce stade à prendre des clés de repère de la position des dents à remplacer ;
- polymérisation d’emblée (sans possibilité d’essais cliniques) (fig. 12c) ;
- désinfection et insertion de la prothèse en post-chirurgical.
0 commentaires