Prothèse temporaire amovible
Selon l’édentement et sa topographie, le recours à la prothèse amovible permet de restituer l’esthétique et, en partie, la fonction dans tous les cas rencontrés. Si ce type de prothèse paraît être une solution de choix sur le pian économique par son faible coût d’élaboration et sa rapidité d’exécution, il faut modérer ce jugement par la surveillance que nécessite la prothèse amovible durant le traitement implantaire (fig. 1a à 1 h). En effet, la prothèse amovible sera élaborée très rapidement après les extractions, ou mieux, avant, selon les principes de la prothèse immédiate, afin que le patient reste édenté le moins de temps possible. Le délai d’attente moyen entre les extractions et la mise en place des implants se situant autour de 2 à 4 mois, la prothèse amovible ne nécessitera que peu de d’interventions durant cette période. On procédera à des vérifications à la demande du patient en cas de blessures ou d’une gêne fonctionnelle. Après la mise en place des implants, il est prudent de ne pas restituer au patient sa prothèse amovible le jour de l’intervention afin qu’il ne puisse pas la porter pendant 10 à 15 jours. En effet, après la chirurgie, la zone édentée où les racines artificielles ont été placées présente un relief et un volume complètement modifiés, et la prothèse perd une partie importante de son équilibre. Il est nécessaire d’envisager une réadaptation de la prothèse à l’aide d’une résine retard (type Viscogel® de Detrey- Dentsply) ou d’un matériau souple de rebasage à base de vinylpolysiloxane (type Mucopren® soft de Kettenbach ou Rebasil® de Dexter). La présence de fils de suture complique singulièrement la mise en place de la résine retard et le risque d’arracher des points ou de faire fuser du matériau sous la muqueuse à travers les incisions impose d’attendre la dépose des fils pour remettre en place la prothèse amovible. Cela constitue le premier inconvénient de la mise en place d’une prothèse amovible temporaire dans un traitement impiantale : le patient n’a pas de prothèse pendant les 10 à 15 jours qui suivent la mise en place des implants. Après la dépose des fils de suture, on peut considérer que la cicatrisation primaire de la muqueuse est suffisante pour assurer l’étanchéité nécessaire à la protection de l’os et des implants en cours d’ostéo-intégration. L’intrados de la prothèse amovible est alors largement évidé dans la zone de l’intervention pour éviter un appui de la prothèse sur un ou plusieurs implants, ce qui constituerait une mise en charge immédiate de l’implant préjudiciable à sa stabilité et donc à l’os- téo-intégration. Parfois on peut observer l’apparition de la vis de couverture [5], ce qui nécessite un contrôle et éventuellement une retouche de l’intrados de la prothèse. L’espacement souhaité doit être au moins de 2 mm. Il peut être vérifié par un matériau d’empreinte silicone fluide (type Xantopren® VL plus de Heraeus Kulzer) déposé sur l’intrados de la prothèse sans application préalable d’adhésif. Après polymérisation, le retrait du matériau permet de visualiser l’espace existant et d’éventuelles retouches peuvent être pratiquées sur la prothèse dans les zones résiduelles de compression. Ces vérifications se font, dans un premier temps, la prothèse maintenue en place par le praticien, puis en demandant au patient de maintenir une pression occlusale forte, afin de s’assurer que la prothèse lors de la fonction masticatoire ne blessera pas la muqueuse.- une prothèse amovible supra-implantaire ;
- une prothèse fixée implanto-portée.
La conservation d’une ou plu» sieurs racines résiduelles est un grand avantage dans le traitement implantaire d’un édentement subtotal. Les éléments radiculaires conservés le temps de l’ostéo-intégration des implants apportent un confort certain au patient ; il est bien entendu nécessaire que ces éléments ne présentent pas d’infection et ne soient pas situés, dans la mesure du possible, dans un site implantaire potentiel. Selon le degré de délabrement des éléments conservés, ils seront supports de crochets ou bien supports d’attachements temporaires de type Dalbo- Rotex® (Cendres et Métaux France). Ces attachements sont constitués par un tenon radiculaire préfabriqué en alliage de titane (Ti 6AI 4V), présentant un filetage et commercialisés en deux longueurs (6,4 et 7,9 mm). Le tenon est surmonté par une boule de 2,25 mm de diamètre (identique à celle de l’ancrage Dalbo® de Cendres et Métaux France) et la partie femelle est en plastique spécial (Galak). Ces éléments sont positionnés dans les racines conservées et assurent la stabilité de la prothèse transitoire tout en garantissant son maintien dans le plan vertical pendant toute la période du traitement. De plus, ces éléments permettent le positionnement précis des guides radiologiques et chirurgicaux, apportant une grande fiabilité dans le positionnement des implants. À la fin du traitement, lorsque la prothèse est raccordée aux racines artificielles par les moyens d’ancrage définitifs, les racines sont extraites et l’intrados de la prothèse est rebasé. Édentement partiel postérieur La prothèse amovible temporaire est la solution la plus simple car elle s’adapte à toutes les situations cliniques, indépendamment de l’étendue de l’édentement et du maxillaire concerné. Les contraintes sont identiques à celles de l’édentement complet, à savoir impossibilité du port de la prothèse après la chirurgie et remplacement des prothèses partielles existantes, lorsqu’elles présentent des châssis métalliques, pour les motifs cités auparavant.
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