L’OCCLUSION STATIQUE NORMALE
Les dents maxillaires recouvrent les dents mandibulaires. Les prémolaires et les molaires présentent des reliefs qui s’emboîtent les uns dans les autres à la manière d’un engrenage. L’implantation des dents n’est pas verticale. Il existe une orientation externe (vestibulaire) des dents postérieures maxillaires et une orientation interne (palatine ou linguale) des dents mandibulaires.
Sur ce schéma les molaires maxillaires recouvrent les molaires mandibulaires. L’engrènement se fait par la rencontre des cuspides dans les fosses des dents antagonistes. La cuspide du côté de la joue est appelée vestibulaire, celle du côté langue est appelée linguale. Les dents postérieures, molaires et prémolaires, sont faites pour mastiquer et supporter des pressions importantes :
50 kg/cm² au cours de la déglutition qui se produit de 1.2OO à 1.800 fois/jour.
80 à 120 kg/cm² au cours de l’effort, du stress et du bruxisme qui est l’habitude inconsciente de grincer des dents 25 kg/cm² au cours de la mastication. La pression diminue en raison de l’interposition du bol alimentaire qui s’écrase sous la pression. La mastication est la fonction la moins fréquente (environ 30 minutes par jour).
Représentation de l’engrènement des dents postérieures, vue frontale
Les incisives et les canines sont plus longues que les dents postérieures pour permettre un désengrènement des dents postérieures, qui libère la mandibule. Si la mandibule se déplace vers l’avant, les incisives mandibulaires viennent heurter les incisives du maxillaire. L’inclinaison vers l’avant des incisives maxillaires guide le mouvement et provoque un abaissement de la mandibule qui libère l’engrènement des prémolaires et des molaires. Cela permet un mouvement facile et harmonieux.
La Propulsion
Le mouvement de propulsion fait avancer et descendre le condyle mandibulaire.
Mouvement de propulsion sur le guide incisif et désengrènement molaire progressif.
Le même phénomène se produit lors du déplacement latéral de la mandibule La canine mandibulaire heurte son homologue maxillaire qui est inclinée latéralement. Ceci provoque un abaissement de la mandibule qui libère l’engrènement des prémolaires et des molaires pour permettre un mouvement harmonieux.
Lors du départ en latéralité les dents sont en contact puis le mouvement sur le guide canin provoque le désengrènement des dents postérieures.
Ces guides nous servent dans toutes les fonctions qui requièrent le déplacement de la mandibule : mastication, déglutition, phonation, rire, respiration, mimique etc. Les études de l’occlusion ont mis en évidence un certain nombre de constantes physiologiques indispensables au bon fonctionnement de la mandibule. Lorsque ces constantes ne sont pas respectées les répercussions sur la position de la mandibule provoque le SADAM.
Les courbes d’occlusion
Pour permettre les mouvements de la mandibule, il existe des courbes : en haut la courbe de Spee qui est une courbe sagittale antéro-postérieure et la courbe de Wilson qui est une courbe frontale.
Rappelons que les mouvements fonctionnels de la mandibule sont soumis :
- A l’occlusion qui détermine la liberté de mouvements de la mandibule en fonction des rapports normaux ou anormaux des dents entre elles.
- A la déglutition
- A la posture
- A l’architecture crânio-faciale qui va jouer sur les rapports d’occlusion des dents entre elles et de la mandibule avec le maxillaire.
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