Valeur prothétique des surfaces d’appui
D’une façon générale, la valeur prothétique des surfaces d’appui dépend essentiellement de quatre facteurs d’importance égale :
- — le degré de résorption de l’infrastructure osseuse,
- — la qualité des tissus de revêtement des crêtes,
- — l’anatomie et la physiologie des organes para prothétiques,
- — le degré de dépressibilité des lignes de réflexion de la muqueuse.
Ces quatre éléments de diagnostic et de pronostic seront successivement appréciés au niveau de chaque arcade par un examen et une palpation systématique et attentive.
Arcade supérieure
Infrastructure osseuse.
La forme et le volume des rebords alvéolaires, conditionnent la stabilité de la future prothèse.
Une crête peu résorbée, dont les versants sont parallèles entre eux est très favorable (fig. 2-2).
La forme de la voûte palatine joue un rôle non négligeable. Plus les surfaces horizontales seront étendues, plus la sustentation et la stabilité de la restauration prothétique seront aisées à obtenir (fig. 2-3).
Les cas les plus défavorables se présentent lorsque tous les versants de la voûte sont obliques et ne présentent pas la moindre surface horizontale (fig. 2-4).
Qualité des tissus de revêtement.
Une fibromuqueuse épaisse, kératinisée, adhérente est favorable. Un tissu hyperplasique, hyperhémié, flottant, est défavorable et justiciable d’un traitement pré prothétique ou, dans certains cas, post prothétiques.
Degré de dépressibilité des lignes de réflexion.
Le degré de dépressibilité des tissus aréolaires lâches, sous-muqueux, à ce niveau, revêt une importance capitale dans l’herméticité du joint périphérique.
Anatomie et physiologie des organes para prothétiques.
La situation des insertions musculaires et ligamentaires a une incidence non négligeable sur l’instabilité de la future prothèse. Plus elles sont voisines du niveau de la ligne faîtière plus le cas est défavorable et justiciable d’une chirurgie pré prothétique économe.
L’orientation du palais mou mérite un examen attentif. Lorsque le voile tombe verticalement, selon une ligne de flexion se situant au niveau des fossettes palatines, la création d’un joint postérieur sera difficile. Une mise en condition s’imposera améliorant considérablement le résultat.

1) crête peu résorbée en U favorable à la rétention.
2) orientation favorable du versant palatin de la crête supérieure.
3) surface horizontale de la voûte favorable à la sustentation.

1) crête résorbée peu favorable à la rétention.
2 et 3)surface planes du versant palatin de la crête

1) crête aux versants obliques défavorables
à la stabilisation de la future prothèse.
2) versant palatin oblique défavorable.
3) voûte défavorable à la sustention
ne possédant aucune surface plane.
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